«
Il m'arrive parfois, dans la splendeur des crépuscules, de contempler
les volées d'oiseaux. J'admire ces oiseaux qui voyagent à travers
l'espace et le temps, construisant partout leurs nids pour chanter leurs
chansons. Pour s'envoler, il faut qu'ils sachent se déposséder, surtout
de leur origine. Ils ne considèrent pas leurs nids comme leur propriété
ni comme leur raison d'être. Voilà pourquoi ils ne connaissent pas la
nostalgie ni n'éprouvent de rancune à l'endroit de leur nouveau pays. Au
fond, ils n'ont pas de pays, puisque leur cœur simple ne connaît pas
les frontières. Et ils sont heureux.
Ainsi,
ces oiseaux n'ont pas peur d'être invisibles ni d'être visibles. Même
s'ils sont nés dans des ruines ou ont grandi dans des poubelles, ils
n'en ont pas honte. Ils ne méprisent jamais leur sort. Ils n'ont pas le
temps de mépriser quoi que ce soit, parce que leur vie est courte. Ils
se contentent de plonger dans des lumières déroutantes, ont le courage
de s'exposer au soleil. Ils s'envolent vers un avenir inconnu, les ailes
chargées des poussières du temps et la tête pleine de chansons
éternelles.» p.38-39
Ying Chen, Les lettres chinoises
Nossa, que lindo... vou colocar no meu blog, posso?
ResponderExcluirAbs,
Dea
http://www.frozenbird.blogspot.com.br
Oi Dea,
ExcluirMesmo com meses de atraso, minha resposta é: Logico que sim! Faca isso, o blog esta aki para iso, "partager".
Grande beijo xox